Code barre et portraits crachés
LE CODE BARRE DETOURNE EN PORTRAITS ROBOTS PUIS EN PORTRAITS CRACHES
Dans ma peinture la barre noire est un élément essentiel. L’organisation de ces barres rappelle le code barre, identité de tout
produit, et code génétique pour l’Homme. Assemblées telles des barreaux de prison elles s’espacent et permettent de retrouver
la lumière qui l’emporte sur la mort.
Agencées les une aux autres comme des briques elles se ramifient sur la surface plate du support, se faufilent dans la couleur,
et inondent les portraits qui restent insaisissables. Le tout concoure à la restructuration de l’Humain.
Le cœur de mon projet est la condition, les contradictions, les aberrations mais aussi les aspirations de l’ÊTRE HUMAIN. Le travail
mis en place me permet d'extraire de l’oubli, donner « vie » aux maltraités, aux oubliés des charniers, par des traits noirs
enchaînés et tenter….de reconstruire …
Capter la vérité que nous offre le réel en fixant une image d’un visage est une vision fragmentée de la condition objective représentée.
Mon désir de parvenir à rendre compte des drames humains et de montrer la violence, l’excès d’horreur, la mort, les charniers,
découlent du travail réalisé dans les années 2000 avec « la perte du corps » évoquée dans la Divine Comédie par DANTE.
Seule la mémoire me permet de reconstruire l’humain. Le corps vulnérable est soumis aux épreuves. Des gueules cassées remodelées
au migrant à la bouche cousue, aux charniers, je tente de [RE] Présenter les êtres disparus en accumulant des lambeaux de formes
reliées par des traits, des extraits pour tenter de faire le portrait des maltraités à jamais disparus.
format 50 x 65 acrylique sur papier
Date de dernière mise à jour : 09/12/2020